24/10/2014

#20614 News Tokio Hotel



Interview Focus.de : Bill Kaulitz : « L'équilibre manquait »



Il y a quatre ans, les jumeaux Bill et Tom Kaulitz de Tokio Hotel déménageaient à Los Angeles et jouissaient d'une vie loin des projecteurs. Maintenant, ils sont de retour avec un nouvel album. Dans une interview avec « Spot on news », Bill Kaulitz et Gustav Schäfer parlent du temps mort et pourquoi le comeback n'est pas vraiment un vrai comeback. 

L'ex-groupe adolescent Tokio Hotel (« Run, Run, Run ») vient de sortir leur nouvel album « Kings of Suburbia ». Avant cela, les quatre garçons avaient disparu pendant quatre ans du devant de la scène. Les jumeaux Bill et Tom Kaulitz (25 ans) ont déménagé à Los Angeles. Gustav Schäfer (26 ans) et Georg Listing (27 ans) ont aussi rattrapé beaucoup de choses durant cette période. Il n'empêche que le nouvel album a à nouveau frappé fort. Au début de la mise en vente, l'album était à la première place dans de nombreux pays. 

Ca doit être un bon sentiment de savoir que la fanbase est toujours là...

Bill Kaulitz : C'est vraiment cool ! Ca a toujours été incroyable. Au cours de ces quatre dernières années, nous avons aussi remporté de temps en temps des prix. Nos fans ont toujours été à l'affut. Même durant cette période où nous n'avons rien fait. Ce soutien des fans est déjà incroyable et pas considéré comme acquis. Avant la pause, on nous avait dit : Vous ne pouvez pas faire ça, c'est un « suicide pour votre carrière ». Nous avons pris cela en compte. Nous ne voulions pas faire un album qui ne nous plait pas ou qui n'est qu'à moitié génial. Mais nous avions personnellement besoin de temps. Et finalement, ça n'a pas été un « suicide pour notre carrière ». 

Pourquoi avez-vous déménagé avec Tom à Los Angeles en 2010 ? 

Kaulitz : A la fin, nous n'avions tout simplement plus de plaisir ici. Nous ne pouvions pas construire une vie privée à côté de notre carrière. L'équilibre manquait. Après qu'on se soit introduit chez nous, nous nous sommes dit : Nous n'allons pas encore rechercher une nouvelle maison et nous construire une prison, dans laquelle on ne peut pas regarder à l'intérieur. En l'espace de quatre semaines, nous avons tout planifié, nous avons plié nos bagages et nous avons fiché le camp. 

Quelles sont les choses que vous ne pouviez plus faire en Allemagne ? 

Kaulitz : En fait, tout. Cela commence déjà lors de la commande d'une pizza. Ou à l'hôtel, où nous nous enregistrons sous des pseudonymes. Nous ne pouvons pas rester au même endroit trop longtemps ici. Nous avions en permanence des gens de la sécurité avec nous. Il y avait toujours 20 personnes qui nous suivait en voiture et 50 restaient devant notre maison. Puis, votre vie privée se trouve derrière la barrière et la clôture et entre les quatre murs de votre maison. On n'obtient plus rien de la vie et du monde. 

Comment était-ce alors à LA ? 

Kaulitz : C'était complètement différent. Le matin, je me demandais : Que vais-je faire aujourd'hui ? Vais-je au restaurant ou vais-je me prendre un café ? Des choses tout à fait normales en somme, que vous pouvez, par exemple, planifier le jour-même. Si je veux sortir maintenant avec mon chien, ça devra d'abord être organisé. Quand vous êtes sur les routes, c'est ok, mais vous ne voulez plus de ça dans votre vie privée. Vous avez besoin d'avoir un équilibre et nous l'avons trouvé à LA. 

Là-bas, vous pouviez vivre comme une personne normale de 20 ans...

Kaulitz : Absolument, nous avons fait la fête dans des boîtes de nuit et parfois, nous nous bourrions la gueule, tout comme les autres personnes de notre âge, sans que ça soit le lendemain dans le journal. Nous ne voulons plus d'autres histoires sur nos vies privées. La musique était trop peu au premier plan : C'était beaucoup plus intéressant ce que nous disions ou faisions, où nous vivions, ce que nous portions et avec qui nous dormions. En quatre ans, nous n'avons pas donné d'interviews, afin d'apporter à nouveau un peu de calme. 

Qu'est-ce que vous n'aimez pas à LA ? 

Kaulitz : Par exemple, que tous les clubs ferment à 2hrs du mat'. A 1hrs45, vous avez votre dernier verre et à 2hrs pile, la lumière s'éteint dans tous les clubs et dans tous les bars. Donc, vous devez déjà commencer à boire dans l'après-midi. Chose à laquelle je ne m'habituerai jamais ! Ca m'horripile tellement que maintenant, je voudrais presque déménager à New York. De plus, le pain allemand nous manque, les tartes aux prunes et conduire vite sur l'autoroute. 

Gustav, qu'avez-vous fait Georg et vous durant cette période ? 

Gustav Schäfer : Georg, autant que moi, avons voyagé dans des villes, dans lesquelles nous avions déjà été une centaine de fois, mais où nous n'avions rien vu à part l'aéroport et l'hôtel. Tout comme moi, Georg a aussi été à Paris pour la première fois. Là-bas, nous avons pris le métro pour la première fois ! 

Pour la toute première fois ? 

Schäfer : Oui, pour la première fois de ma vie. A Paris. Nous sommes également montés sur la Tour Eiffel, comme de vrais touristes, en faisant la queue et tout. C'était amusant ! 

Avez-vous été reconnu ? 

Schäfer : Non, pas du tout. Ca a été une bonne sensation. 

Alors, ça a aussi été pour vous deux une pause...

Schäfer : Oui, nous avons aussi rattrapé le temps perdu avec les familles. Par exemple, déjeuner ensemble le dimanche à midi. Bien sûr, nous n'avons pas non plus oublier de faire la fête.

Pourquoi faire précisément votre comeback maintenant ? 

Kaulitz : Nous n'avons pas l'impression qu'il s'agit d'un comeback. A la fin 2011, nous étions encore en tournée en Amérique du Sud, au Japon et en Russie. Ensuite, nous avons fait une pause d'un an et demi. Cela ne nous a pas paru si long. Puis, nous avons recommencé à faire de la musique et à aller au studio. Nous n'y avions plus mis les pieds pendant quatre ans. Auparavant, c'était normal que des groupes ne sortent pas de nouvel album pendant quatre ans. Et nous ne nous sommes jamais séparés. Il était clair pour nous que nous referions tôt ou tard un album. Seul le moment n'était pas défini. 

Êtes-vous inquiet quant à l'avenir ? Que feriez-vous si vous n'aviez plus de succès avec votre musique ? 

Kaulitz : Après le quatrième album, nous sommes relativement détendu. Je pense que nous aurons toujours un avenir avec la musique. Nous pouvons dire que nous sommes relativement confiants. Nous avons créé au cours des dix dernières années, une très bonne base qui sera toujours là. Cela n'a rien à voir avec le succès d'un seul album. De plus, il y a aussi de nombreux autres domaines dans la musique : Tom, par exemple, veut écrire et produire pour d'autres personnes. 

Pouvez-vous imaginer faire quelque chose d'autre ?

Kaulitz : Non. Je suis incroyablement heureux que nous ayons pu tous prendre ce chemin. Je ne m'imagine pas faire une profession normale, différente, qui ne me fait vraiment pas envie. Nous avons la chance de faire chaque jour ce que nous aimons, que nous adorons faire et où nous nous sentons aussi investi. 

Wolfgang Joop aime bien votre style. Que signifie la mode et le style ? Est-ce de l'art pour vous ? 

Kaulitz : Oui, totalement. La mode est, en plus de la musique, ma deuxième grande passion. Pour moi, cela va aussi de pair. Je ne me vois pas comme un chanteur-compositeur qui se trouve sur scène et qui chante seulement. J'ai depuis toujours été plutôt un chanteur et un artiste. J'aime avoir un show. Nous faisons beaucoup plus en tournée que de jouer de nos instruments. La mode y appartient aussi pour moi. J'ai aussi réalisé à côté certains rêves dans ce domaine : J'ai travaillé avec des photographes, des marques et des designers avec qui j'ai toujours voulu faire quelque chose. Je me suis beaucoup lié d'amitié avec Wolfgang et nous nous entendons très bien. C'est un formidable designer. Un de mes grands rêves est de créer un jour ma propre ligne. Je veux un jour réaliser ce rêve pour moi. Mais j'aimerais aussi prendre le temps pour sérieusement faire cela. Je ne veux pas juste écrire mon nom sur quelque chose. Il y a déjà des ébauches et des noms que je fais depuis déjà plusieurs années. Jusqu'à aujourd'hui, le moment ne s'est pas encore présent, mais cela viendra tôt ou tard. 

Mais pour le moment, ce n'est que la musique ? 

Kaulitz : Ca se fera dans un avenir proche, mais dans l'immédiat, c'est au tour de l'album. Nous sommes beaucoup sur les routes et n'avons pas une minute dans le calendrier pour d'autres choses. Voilà pourquoi il faudra encore un peu de temps.

Traduction par Prinz16.skyrock.com (c)

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