15/10/2014

#16214 News Tokio Hotel


Artcile-Volkstimme.de: "Quand on est fan d'un groupe, on aimerait qu'il ne change jamais"



Ils ont débuté alors qu'ils étaient à l'école à Magdeburg et ont ensuite conquis le monde. Lors d'un mini-concert à Radio SAW, les Tokio Hotel ont présenté leur quatrième album, « Kings of Suburbia ». En parallèle de cela, la rédactrice de Volksstimme Elisa Sowieja a discuté avec les jumeaux Bill et Tom Kaulitz.

Quel effet ça fait, d'être de retour à la maison ?
Bill : C'est magnifique ! Malheureusement, nous ne voyons jamais rien de la ville dans laquelle nous sommes ; mais nous connaissons déjà Magdeburg. Nous sommes heureux d'être ici.

Vous avez joué ici un concert devant 26 personnes. Comment l'avez-vous ressenti ?
Bill : C'était inhabituel ! Je trouve ça bien d'être pour une fois très proche des gens.
Tom : Pour ma part, je suis beaucoup plus stressé qu'en temps normal. C'est plus intime.


Vous êtes déjà en Allemagne depuis la semaine passée. Qu'avez-vous fait depuis ?
Tom : Nous passons nos journées à faire la promotion du nouvel album. Nous commençons le matin à 9h, et jusque 22h. Puis, nous allons dormir avant d'aller jusqu'à la prochaine ville.

Et que reste-t-il comme temps pour les amis et la famille ?
Bill : Malheureusement, très peu. Tom et moi aimerions éventuellement consacrer quelques jours à nos visites à faire en Allemagne, pour aller voir notre famille. Parfois, certains viennent assister à l'un de nos rendez-vous. Mais nous devons toujours partir immédiatement après et n'avons donc pas le temps d'aller manger ensemble.
Tom : Mais nous étions déjà à Hambourg avant les premiers rendez-vous de promotion et avons commencé à préparer la tournée.

Un concert à Magdeburg est-il prévu ?
Bill : Nous ne le savons pas encore. Je pense que nous allons être en tournée toute l'année prochaine, par périodes. Nous allons prévoir le plan précis dans les semaines à venir.
Tom : Peut-être ferons-nous simplement un concert privé sous un faux nom, à la Factory !

Vous vivez depuis 2010 à Los Angeles. Qu'est-ce que Magdeburg peut vous offrir et qui n'existe pas là-bas ?
Tom : Des tartes aux prunes et à la rhubarbe.
Bill : Exactement. Notre grand-mère fait toujours de belles tartes aux prunes et les congèle jusqu'à ce que nous lui rendions visite. Ce sont surtout les pâtisseries et le pain allemand qui nous manquent – du pain noir et des petits pains, ça n'existe pas aux Etats-Unis.

Considérez-vous toujours Magdeburg comme votre patrie ?
Bill : Pas vraiment. Il faut savoir que nous n'avons jamais vécu à Magdeburg, mais à Loitsche. Et nous en sommes partis quand nous avions 15 ans. Notre pays est, pour nous, l'endroit où vit notre famille. Au début, elle est d'ailleurs venue avec nous à L.A. Et Tom et moi avons toujours de la famille avec nous, puisque nous sommes frères. Mais nous avons bien sûr des souvenirs à Magdeburg. 
Quand nous passons par ici, tout me semble beaucoup plus petit – mais c'est peut-être parce que j'ai grandi un peu.
Tom : Bien sûr que nous avons des souvenirs, c'est ici que nous sommes allés à nos premières fêtes.

A propos de la famille : vous vivez toujours à deux aujourd'hui – votre relation semble être particulièrement forte.
Bill : Pour nous, la question de savoir si nous allons un jour vivre séparés ne se pose même pas. Nous aimerions beaucoup avoir un jour des maisons reliées par un tunnel. Mais pour le moment, nous vivons toujours dans une maison.
Tom : La relation avec notre famille est très forte pour nous tous. C'est pour rester près de leur famille que Georg et Gustav vivent encore à Magdeburg.

Pendant que les deux autres vivaient à Magdeburg, la plus grande partie de l'album a été créée à L.A. Comment cela s'est-il passé, en pratique ?
Tom : Nous avons produit à L.A. et sommes de temps en temps venus en Allemagne. On fait aussi beaucoup par Internet, certains enregistrements ont vu le jour de cette manière. Il y avait des producteurs en Allemagne et on a fait des sessions communes. Et avec le groupe au complet, nous avons beaucoup enregistré à Hambourg.

Et personne n'a reçu les enregistrements ?
Bill : Non, nous n'avons rien annoncé avant.

Vous vous promenez sûrement très souvent incognito en Allemagne.
Bill : Quand nous nous promenons dans le cadre de notre vie privée, nous essayons toujours de ne pas être reconnus.
Tom : Nous écrivons d'abord sur Instagram « Bonjour Mexico ! » – comme ça personne ne sait que nous sommes ici.

Il n'y a plus aucune chanson allemande sur l'album. Est-ce une décision musicale définitive ?
Tom : Non. Nous n'avons simplement pas voulu traduire les textes pour cet album. Nous l'avons fait souvent pour le dernier, et même de l'anglais vers l'allemand dans 90% des cas. C'est ce qui était attendu à l'époque et nous nous sentions obligés de le faire. Nous avons voulu laisser cet album tel qu'il a été créé. Et la prochaine fois que nous écrirons une chanson en allemand, nous ne la traduirons pas non plus en anglais.

Ce nouvel album est très électronique. Craigniez-vous que les fans n'aiment pas ce nouveau son ?
Bill : Quand on est fan d'un groupe, on aimerait qu'il ne change jamais. Mais nous ne voulions pas répondre à quelque attente que ce soit. Je pense qu'on ne peut avoir du succès que si l'on adore à 100% ce que l'on fait. Et c'est normal que cela ne plaise pas à certaines personnes. Mais cela dépend aussi d'une chanson à l'autre. Je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête avec ça.

Dans les deux premières vidéos de cet album, ainsi que sur la pochette du single « Love Who Loves You Back », le sexe joue un grand rôle. Avez-vous voulu jouer la carte de la provocation ?
Bill : Beaucoup de personnes disent que nous avons décliné les choses autour du thème du sexe. Mais ce n'est pas ce que nous avons fait ; nous décidons toujours tout au moment où nous le faisons. Il s'est passé quelques semaines entre les tournages des deux vidéos. Le public a ensuite reçu tout en même temps, comme un paquet, et nous n'avons pas remarqué que c'était tellement sexualisé.

La vidéo de « Love Who Loves You Back » est quand même déjà très sexuelle. On vous voit au centre d'une véritable orgie.
Bill : C'était une décision consciente. Je voulais déjà faire quelque chose comme ça pour le dernier album, parce que j'aime beaucoup le film « Le Parfum ». On y voit une orgie dans la dernière scène, lorsque le meurtrier s'asperge du parfum qu'il a créé. Je voulais faire ça avec de la musique ; c'était parfait pour cette chanson.

Quelles sont vos autres sources d'inspiration ?
Bill : La liberté. À L.A., nous avons pu pour la première fois réellement vivre et s'inspirer des hommes et de cette nouvelle ville. C'est à ce moment-là que nous avons recommencé à écrire. Avant cela, nous passions tellement de temps dans les salles de concerts que je ne savais plus du tout sur quoi nous devions écrire. Je n'avais plus d'air.
Tom : Le temps que nous avons passé hors de L.A. nous a également inspirés. Nous avons voyagé et sommes allés à beaucoup de festivals. Notre propre goût musical a changé.

À l'époque, il vous est arrivé d'avoir peur, en Allemagne – par exemple quand votre villa de Hambourg a été cambriolée. Est-ce encore angoissant, de revenir dans ce pays ?
Bill : L'Allemagne est toujours beaucoup plus intime. À L.A., il y a tellement de gens que c'est facile de se cacher. Lorsque je suis arrivé en Allemagne la semaine passée, j'ai dû aller acheter de la nourriture pour chiens. J'étais la seule personne dans le magasin, et une employée est tout de suite arrivée pour m'aider. Si tu as besoin d'aide à L.A., tu dois déjà chercher quelqu'un pendant au moins une heure.
Tom : On peut aussi parler allemand sans que personne ne nous comprenne.
Bill : Exactement. Et il y a tellement de gens bizarres là-bas que personne ne te remarque.

Revenir vivre en Allemagne n'est donc pas une option pour le moment.
Bill : Nous sommes vraiment très détendus à L.A. Je n'échangerais pas cette situation. Quand nous nous déplaçons beaucoup en Allemagne, ça va très bien. Mais quand nous sommes trop longtemps à un même endroit, beaucoup de gens se rassemblent. Et ça devient difficile. C'est pour cela que nous ne pouvions plus vivre ici.

Mais vous aimez bien venir visiter.
Bill : Oui, c'est bien, nous aimons être en Allemagne. Si nous pouvions vivre ici, je ne serais pas parti. Je trouve ça presque gênant de dire que nous habitons à L.A., parce que tout le monde a cette image particulière de la ville. Mais nous n'avons rien à voir avec ça. Nous avons déménagé là-bas pour nous cacher. Nous ne sommes pas allés aux soirées et sur les tapis rouges et ne voulions pas vivre une vie de stars. Et nous n'avons choisi L.A. que parce que nous connaissions déjà des gens là-bas.

Traduction par *Elena* pour les FCs Officiels français et belge - Source