15/10/2014

#16314 News Tokio Hotel

Article suedtirolnews.it : Tokio Hotel a trouvé la liberté aux Etats-Unis



Après une pause de cinq ans, un comeback est anoncé

Durant cinq ans, les choses étaient assez calmes autour de Tokio Hotel. Les leaders du groupe Bill et Tom Kaulitz ont déménagé à Los Angeles où ils ont trouvé la liberté et une nouvelle inspiration. Dans cette interview réalisée par l'agence de presse dpa, les jumeaux parlent du luxe de l'anonymat, des filles hystériques et hurlantes, et de leur nouvel album « Kings of Suburbia ».

Vous n'avez plus sorti d'album en Allemagne depuis cinq ans. Pourquoi cela a-t-il duré si longtemps ?
Bill : Tom et moi avons déménagé aux Etats-Unis et voulions tout d'abord remettre de l'ordre dans notre vie privée. Pendant très longtemps, nous n'avons fait que travailler. C'est pourquoi nous avons fait une pause avant de recommencer doucement le travail en studio. Beaucoup de gens sortent un album après l'autre, mais ce n'est pas naturel pour nous.

Vous avez donc trouvé également l'inspiration pour ce nouvel album aux Etats-Unis ?
Bill : Exactement. Nous avons pu à nouveau avoir une vie privée. En Allemagne, nous ne pouvions plus sortir, nous ne pouvions plus rien faire, nous étions tellement enfermés que nous nous sommes dit : comment allons-nous trouver de l'inspiration ? En arrivant ici, nous avons pu pour la première fois recommencer à vivre. Et de la vie vient naturellement l'inspiration.

Allez-vous maintenant retourner vivre en Allemagne ?
Bill : Non ! Nous continuerons à habiter aux Etats-Unis. Tom et moi ne sommes arrivés de L.A. que la semaine passée.
Tom : Et nous y retournerons. Mais maintenant que l'album va sortir, nous n'habiterons plus vraiment à un endroit précis. Pendant une tournée, on est de toute façon toujours sur la route et on ne rentre pas chez soi entre-temps.

Vous vous sentiez très mal en Allemagne avant de partir. Voulez-vous vous imposer cela une nouvelle fois ?
Bill : Non, nous ne revenons en Allemagne que pour les concerts que nous y ferons. J'adore l'Allemagne, j'aime beaucoup être ici. Mais je ne peux pas vivre ici sur le long terme. En tant que groupe, nous voulons bien évidemment donner des concerts en Allemagne. Puis nous voyagerons à nouveau un peu partout ! Nous laissons cependant notre vie privée à L.A.

Pouvez-vous vivre aux Etats-Unis sans être sans cesse surveillés ?
Bill : Oui, absolument ! Ce n'est pas comparable. L.A. est une ville immense ; beaucoup plus anonyme. Tu peux mettre une casquette et des lunettes de soleil et sortir simplement comme ça. On peut facilement se fondre dans la foule.
Tom : En Allemagne, tout est plus intime et plus petit. Nous apprécions beaucoup l'anonymat, mais ça peut être difficile pour certains.

Qu'est-ce qui a changé dans votre musique ?
Bill : L'album est très inspiré de notre nouvelle liberté. Aux Etats-Unis, nous avions la chance de pouvoir simplement sortir, faire la fête, aller dans les clubs,...
Tom : C'était aussi un luxe pour nous d'avoir le temps de faire de la musique. Avant, les choses étaient toujours précipitées, un studio était loué pour deux semaines et nous devions alors très vite écrire et enregistrer. A présent, nous avons pu prendre le temps de faire de la musique parce que nous le voulions, et pas parce que nous le devions. Ça a énormément influencé l'album du point de vue musical. La nouvelle inspiration change également la musique.

Les textes s'adressent-ils aussi aux adultes ?
Bill : C'est bien sûr une évolution naturelle. Nous ne faisons pas un genre de musique particulier ; mais simplement la musique que nous aimons. Je pense que beaucoup d'adultes auraient aussi pu aimer cela à l'époque.

Vos fans d'autrefois sont aujourd'hui dans la vingtaine et ne sont plus des jeunes filles hystériques et hurlantes.
Tom : Même si elles sont dans la vingtaine, elles peuvent encore crier. Surtout quand elles me voient.

Mais voulez-vous encore les entendre ?
Bill : Nous ne sommes pas allés en studio en prévoyant de faire de la musique pour un public précis. Nous voulions simplement faire ce que nous aimons. Parmi les fans, il y aura sûrement beaucoup de personnes de notre âge ; dans le milieu ou la fin de la vingtaine.
Tom : Notre public-cible, ce sont les gens qui aiment la bonne musique.

Les attentes pour ce nouvel album sont très hautes, vous prenez un gros risque.
Bill : A l'époque, lorsque nous avons dit que nous n'allions plus rien faire, tout le monde nous a dit que ce serait un suicide pour notre carrière. Il ne faut pas écouter ce genre de remarques. Nous ne voulions pas faire un nouvel album maintenant pour continuer à faire parler de nous, mais plutôt parce que cela nous semblait le bon moment.

Vous êtes ensemble depuis 14 ans ; il y avait aussi le risque que vous ne vouliez plus travailler ensemble.
Bill : ça sonne toujours un peu sentimental quand nous disons ça, mais nous nous connaissons tous les quatre depuis que nous sommes enfants. Nous sommes tellement bien accordés qu'il n'y a plus aucune surprise.
Tom : Même quand nous sommes séparés pendant des mois, tout redevient comme avant dès que nous nous retrouvons. Nous sommes ensemble depuis 14 ans, et nous le resterons pour les 14 prochaines années.

Avec les hurlements qui prenaient de plus en plus d'ampleur, vous auriez pu adapter les concerts live. Cela aurait-il été une option ?
Bill : C'est exactement pour ça que nous avons fait une pause. Je ne pouvais plus entendre le nom Tokio Hotel. Nous avions tout dit, faisions toujours la même chose et avons sorti un nouvel album après l'autre. Quand on est dans une telle situation, il n'y a plus d'équilibre. Nous devions faire une pause pour repartir ensuite de zéro.
Tom : Oui, maintenant, nous avons à nouveau envie de faire tout ça. Nous venons de tourner trois vidéos.

Qu'est-ce qui changera pour votre cinquième album et la prochaine tournée ?
Bill : Nous venons encore d'un autre temps. Lorsque nous sommes devenus célèbres, il n'y avait pas encore Facebook, Twitter ou Instagram. C'était encore un peu Old School, nous avions même des cartes signées. Cela n'existe plus aujourd'hui. Les gens te regardent bizarrement quand tu veux leur signer quelque chose.
Tom : Ils préfèrent un selfie. Nous nous sommes posé la question : est-ce qu'on doit encore imprimer des autographes ?

Traduction par *Elena* pour les FCs Officiels français et belge - Source : suedtirolnews.it