10/02/2015

#19615 News Tokio Hotel - Article bullettmedia.com

Article bullettmedia.com - Une conversation avec Tokio Hotel



Après une pause de cinq ans depuis leur dernier album « Humanoid », Tokio Hotel est de retour et plus en forme que jamais avec un nouveau chef d'œuvre intitulé « Kings Of Suburbia ». Un rapide écart par rapport à la signature emo-punk soigneusement élaboré par le groupe, qui avait fait d'eux une sensation à succès dans toute l'Allemagne (avant même qu'ils n'atteignent l'âge de la puberté), « Kings of Suburbia » commence comme « Le Songe d'une nuit d'été » de Shakespeare, transportant l'auditeur dans un monde coloré de glamour, de vanité et de romance inspiré par Los Angeles. Il a fallu cinq ans pour enregistrer « Kings Of Suburbia », et cet album est aussi le premier que le groupe a produit sans l'intervention d'une grande maison de disques, permettant ainsi aux membres de se lâcher avec un arsenal entier d'électro-pop, de rock alternatif et d'EDM. La tournée aura lieu en Europe plus tard en mars, nous avons appelé les princes internationaux du punk afin de parler de la fabrication de leur dernier album et du rôle que la technologie a eu sur la musique contemporaine.

Vous avez une tournée qui est prévue pour très bientôt. Quel a été le processus de préparation de celle-ci ?
Bill : En fait, cela prend un moment. Nous avons une grande salle de répétition en Allemagne où nous avons l'habitude d'aller – nous venons tout juste d'en acquérir une nouvelle –, nous y allons et commençons par mettre en place une setlist logique et le fond afin que le concert correspond, visuellement, aux chansons nous voulons jouer. Tous les trucs visuels viennent en premier, et ensuite, nous regardons ce que nous voulons faire avec les chansons, et après, nous arrangeons les chansons avec le groupe. Habituellement, nous pensons aux instruments que chacun peut jouer et à ce que nous pouvons faire, et puis, nous épluchons la setlist et prenons chanson par chanson. Nous faisons cela pendant quatre semaines, et vers la fin de ces quatre semaines, nous commençons avec la répétition générale en compagnie de toute l'équipe et après, nous prendrons la route.
Tom : (rit) Le seul problème, c'est que nous sommes un groupe vraiment paresseux car parfois, lors des jours de répétition, nous entrons, mangeons, prenons une pause, chantons une chanson, mangeons et reprenons une pause. Et puis, la journée est terminée !

A quel point votre nouvel album, « Kings Of Suburbia », se différencie-t-il de vos précédents travaux ?
Bill : « Kings Of Suburbia » s'est avéré bien plus électronique que tous les trucs que nous avions fait dans le passé. Nous avons pris une pause après la sortie de notre dernier album. Cela s'est avéré être une pause bien plus longue que prévue, parce que nous étions épuisés et que nous ne savions pas quelle musique nous voulions faire. Nous n'avions plus d'inspiration, nous avons donc pris un peu du recul par rapport à notre carrière pour pouvoir vivre la vie et pour trouver de l'inspiration pour pouvoir créer de la nouvelle musique. Pendant un an, nous n'avons quasiment rien fait, et c'était bien parce que pour la première fois, nous avions le temps pour produire, pour écrire et pour penser. Nous n'avions aucune pression de la part de la maison de disques, ce qui était super, et grâce à ça, nous sommes vraiment devenus créatifs et avons essayé de nouvelles choses. Avec le temps, nos goûts personnels ont aussi changé et nous avons beaucoup fait la fête, il y a donc beaucoup de choses ont été inspiré par la vie nocturne de LA et par le monde des DJs. Nous avons commencé à poser des notes au synthé et des trucs comme ça. La production a été bien plus électronique car ça a été la première fois que nous produisions un album entier.

Ce qui vous a donné beaucoup plus de contrôle. Qu'est-ce qui change une fois que vous avez toutes les libertés artistiques maintenant à votre disposition ?
Tom : Nous nous sommes vraiment plonger dans tout l'aspect de la production de cet album, de la pré-production au master final en passant par la création de la démo. Ca a vraiment été la première fois que nous faisions cela. Une fois que vous vous plongez vraiment dans le processus entier, cela vous prend du temps car une fois que vous y êtes, vous recherchez les échantillons (samples), vous créez la batterie, vous êtes toujours à la recherche du son parfait. C'est beaucoup de liberté et cela prend du temps. En attendant, nous n'avions même pas d'instruments car nous voulions être seul au studio ; nous faisions tout. Ca a vraiment été génial de faire toute la production et de décider quand vous voulez ou non travailler avec des gens.
Bill : Et nous avons pris le temps cette fois. La vérité, c'est que nous n'avons jamais vraiment eu le temps parce que nous étions sur la route et que nous devions écrire un album en deux semaines.

 Donc, l'année de congé a été consacré à l'écriture de chansons et à reprendre le rythme pour pouvoir redéfinir votre son ?
Bill : Exactement. Nous avons simplement vécu notre vie. Nous avons pensé que nous avions raté beaucoup de choses car nous avons été si longtemps sur la route. Tom et moi vivions en Europe, c'est pour ça que nous avons déménagé en Amérique... pour pouvoir trouver cette liberté. En Allemagne, nous ne pouvions pas sortir dans la rue car nous étions emprisonnés dans notre maison et tout avait un rapport avec la sécurité. S'en était trop pour nous et nous avions besoin de ce changement pour être avec des gens, pour faire la fête et pour sortir. Personnellement, et question musique, ça a été une bonne chose pour nous de déménager en Amérique.

« Kings Of Suburbia » a plus d'une touche électronique en lui. Vous vous êtes formés au début des années 2000 ; comment décririez-vous l'évolution du son de Tokio Hotel à côté des progrès technologiques dans l'industrie de la musique ?
Tom : Tout d'abord, quand nous avons commencé au début des années 2000, nous ne savions pas vraiment jouer de nos instruments. (rit) Nous avions 12 ans ou quelque chose comme ça. Quand nous avons commencé à écrire des chansons, nous voulions juste sortir et les jouer. Ca nous importait peu si le résultat était mauvais, tout ce que nous voulions, c'était être sur scène. C'était vraiment amusant. Ce qui est bien avec ça, c'est que nous sommes montés sur scène pour jouer en live, et que c'est ce que nous avons continuer à faire jusqu'à aujourd'hui. Nous avons joué des centaines de milliers de concerts et nous avons beaucoup apprécié cela. De plus, trouver les bons filons pour transporter le son électronique dans les lieux n'est pas toujours facile, mais c'est quelque chose que nous apprécions.
Bill : Nous avons commencé avec de simples instruments, et aujourd'hui, nous essayons beaucoup plus de choses. Tout le monde essaie quelque chose de nouveau et joue même avec différents instruments sur scène ; le synthé, le piano, et d'autres trucs dans ce genre.
Tom : L'enregistrement a aussi beaucoup changé. Nous avons commencé à enregistrer sur une base complètement différente comparé à notre dernier album sorti en 2009, « Humanoid ». Nous avons fait des changements au studio, où nous utilisions Skype et où nous faisions des enregistrements via Internet avec nos producteurs se trouvant en Allemagne, alors que nous, nous nous trouvions à LA. C'était bizarre tout ça ! C'était dingue pour nous que des choses comme celles-là soient possible. Toutes les nouvelles techniques et toutes les nouvelles technologies vous donne bien plus de possibilités. Je n'arrive même pas à me rappeler... Je pense que le logiciel que nous avons utilisé pour notre premier album, que nous avons commencé à enregistrer en 2003, était « Logic 7 » ou quelque chose d'encore moins récent que celui-là. C'est dingue à quel point le progrès de tous ces programmes de musique est considérable.

Bill, cette question est pour vous... Je suis actuellement sur Internet et je suis en train de regarder un site de fan consacré à vous. Qu'est-ce qui se passe dans votre tête quand vous voyez un truc pareil ?
Bill : Qu'est-ce que c'est ? Je veux le voir !

Il s'agit d'un Wikihow intitulé « Comment devenir un vrai fan de Bill Kaulitz ». On y trouve des étapes sur comment être comme vous, tout en notant que vous n'avez pas de MySpace ou de Facebook. Ca parle aussi de vos tatouages.
Bill : C'est dingue à quel point nos fans sont intenses, et je dis ça dans le bon sens. Ils sont d'un si grand soutien. Que le groupe ait été capable de prendre une pause de quatre ou cinq ans et qu'ils soient toujours là à attendre notre musique – c'est fou !
Tom : Ceux qui se tatouent « Kings Of Suburbia » sur leur bras et des trucs du genre... J'ai l'impression que c'est le plus grand succès que vous pouvez avoir, si vous avez des gens et des fans comme ça qui reste auprès de vous, qui vous aime depuis toutes ces années, qui se rend à vos concerts et qui achètent votre musique. Nous apprécions beaucoup cela et nous sommes vraiment heureux d'avoir cela.
Bill : J'apprécie énormément. Cela peut aussi être difficile pour une personne parfois, mais pour le groupe, c'est formidable.

 Quel est votre pays préféré pour jouer ?
Tom : Toutes les fois où nous jouons en Amérique du Sud sont géniales. Nous avons eu beaucoup d'amusement au Mexique.

Une raison spécifique ?
Bill : Tout simplement parce que les gens sont fous là-bas ! J'adore ça. Nous y avons été pour une « standing session », et la dernière fois, lors de notre tournée, nous avons dû faire une pause parce que c'était devenu incontrôlable. La sécurité nous avait demandé de quitter la scène, nous avons donc allumer les lumières et nous sommes partis car les gens tombaient les uns sur les autres. C'était la folie ! Ils apprécient tellement la musique. Pour un artiste, ce genre d'énergie est dément.

Traduction par Prinz16.skyrock.com (c) - Source : bullettmedia.com

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