Tokio Hotel Collector avec le mouv’ – Rock Mag (hors série)
Kinder Attack
Agés de 17 à 19 ans à
peine, ces 4 allemands cartonnent chez eux depuis 1 an. 1ère place
dans les charts, ventes qui flambent, tournée sold-out dans les plus grandes
salles, médias qui se les arrachent, merch et fan clubbing… Un succès fulgurant
qui oblige à l’interroger sur le bien fondé du buzz alors que leur album Schrei
vient de débarquer en France.
ROCKMAG :
Comment s’est formé le groupe ?
Bill Kaulitz
(chant) : Mon frère jumeau Tom et moi faisons de la musique ensemble
depuis l’âge de 7 ans. Nous avions 9 ans lorsque nous avons commencé à donner
des concerts. Je chantais et Tom jouait de la guitare. Nous avons rencontré
Georg et Gustav il y a 6 ans, dans un club. Ils se connaissaient déjà et
jouaient eux aussi depuis longtemps, de la basse et de la batterie . Nous
avons décidé de former un groupe tous les 4. Un jour, le producteur David Jost
nous a vus jouer, et c’est ainsi que nous avons pu enregistrer notre premier
album, avec lui et 3 autres producteurs.
« Nous ne sommes
pas un boys band. » Bill Kaulitz
Et pourquoi Tokio
Hotel ?
Notre premier nom était Devilish, mais nous avons décidé de
changer quand nous avons commencé le travail en studio avec les producteurs,
pour marquer le début de quelque chose de nouveau pour nous. Nous avons choisi
Tokyo parce que nous aimons les grandes villes, pas forcément allemandes. Comme
nous faisons de grosses tournées, nous dormons très souvent à l’hôtel, ce qui
nous plaît beaucoup. Donc nous avons opté pour Tokio Hotel et nous trouvons que
le nom sonne plutôt bien ! Evidemment, nous espérons jouer un jour au
Japon et à Tokyo, où on n’est encore jamais allés.
Quel est l’apport de
chacun dans l’écriture et la composition ?
J’écris les textes avec les producteurs. Soit j’apporte
l’idée de départ, soit ce sont eux qui proposent un thème. Ensuite nous
travaillons tous ensemble. Par exemple, pour Durch den Monsun, nous sommes
partis de quelques mots que j’avais écrits – hinter der Welt- puis nous avons
construit le reste à nous 5. La musique est l’affaire des autres membres du
groupe et des producteurs, je ne m’en occupe pas du tout. Ils composent de leur
côté, puis nous réunissons texte et musique pour faire une chanson.
Vous avez écrit et composé Unendlichkeit sans les
producteurs. Est-ce que ce morceau a une importance particulière pour
vous ?
L’album était quasiment terminé lorsque nous avons écrit ce
morceau. Nous étions assis tous ensemble, à écrire et jammer. C’était un moment
agréable, très détendu. Nous étions comme dans un autre monde. Cette chanson
symbolise ce moment-là, et aussi tout ce que nous venions de vivre ensemble en
studio.
Avez-vous été surpris
par votre succès ?
Totalement. Au moment de la sortie du 1er single
Durch den Monsun, c’était le suspense total. Ensuite, tout s’est précipité d’un
seul coup. Nos producteurs, la maison de disques, nos parents, personne ne
s’attendait à une telle résonance, et nous non plus.
Quand avez-vous
réalisé l’ampleur du phénomène ?
Dès le début de la tournée Schrei, nos concerts étaient
complets, même dans de très grandes salles. Quand tu joues tous les soirs à
guichets fermés, que tout à coup, ce n’est plus devant 5 personnes mais 10 000,
tu t’aperçois que ton groupe a fait un grand pas en avant. Nos premiers succès
sur scène sont très importants pour nous car nous aimons jouer en public. Au
moment de la tournée, nous avons réalisé que nous pouvions désormais consacrer
tout notre temps et toute notre énergie à faire ce que nous aimons par dessus
tout : écrire, composer, jouer, voyager et faire bouger les gens grâce à
notre musique.
La chanson Lass uns hier raus s’adresse-t-elle aux gens qui
pensent que le groupe n’est pas un boys band ou un phénomène de mode ?
Exactement. Le texte est ironique. Nous ne sommes pas un
boys band, nous n’avons pas été recrutés sur casting et nous n’allons pas nous
séparer l’été prochain. Même si ce qui nous arrive ressemble à un rêve, nous
avons formé le groupe nous-mêmes, nous faisons la musique que nous aimons et
tant pis pour les mauvaises langues.
Vos projets ?
Avec les mêmes producteurs que pour Schrei, nous travaillons
sur un nouvel album qui sortira très bientôt en Allemagne. Nous sommes en train
de composer et d’écrire. Nous avons déjà de nouveaux morceaux. Nous avons même
commencé les séances d’enregistrement. Ce nouveau disque est notre priorité
actuellement, mais nous sommes aussi très impatients de jouer prochainement
dans des pays comme la France.
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