15/10/2014

#16014 News Tokio Hotel Article wz-newsline.de



Article : wz-newsline.de : Tokio Hotel - Tout recommence



Les Tokio Hotel sont de retour. On peine à reconnaître Bill et Tom Kaulitz, mais leur musique a aussi radicalement changé.
Düsseldorf. Dès leurs débuts en tant que groupe adolescent, les Tokio Hotel, originaires de Magdeburg, ont battu tous les records. Mais leur succès a dépassé les jeunes musiciens Bill et Tom Kaulitz, qui ont donc décidé en 2009 de fuir dans l'anonymat.
A Los Angeles, les jumeaux, qui ont maintenant 25 ans, ont trouvé non seulement le bonheur, mais aussi l'inspiration pour un nouvel album. Ils ont parlé avec nous de "Kings of Suburbia", de leur patrie d'adoption et de leurs péchés de jeunesse.

Tom et Bill, vous n'êtes plus des adolescents, vous devez maintenant conquérir le marché de la pop adulte. Étiez-vous conscients de cela lors de vos sessions d'enregistrement?

Tom Kaulitz: Non, nous n'avons pas pensé à tout cela. C'était de toute façon un risque de faire une si longue pause. De nos jours, dans l'industrie de la musique, quand tu ne sors pas de chanson pendant une semaine, la personne suivante arrive et on t'oublie. Mais ça nous était égal, nous l'avons fait quand même. Je trouve ça bizarre, quand les musiciens sortent en permanence des chansons et font de nouveaux albums. Si tu veux vraiment être créatif, ça ne fonctionne pas comme ça. Ecrire des chansons, ça prend du temps.
Bill Kaulitz: Je ne pense pas que l'on peut s'installer et décider de faire ce qui plaira à un marché bien précis. Nous avons pour cet album fait la musique que nous achèterions pour nous-mêmes. C'est comme ça que l'on peut avoir du succès: quand on pense soi-même que c'est la chose la plus géniale qui existe.

Était-ce votre but, de vous renouveler musicalement?

Bill: Nous avons fait une pause il y a cinq ans parce que j'avais le sentiment d'avoir déjà tout écrit et tout dit. Et je ne pouvais plus entendre le nom Tokio Hotel.
Tom: Nous étions arrivés au point où, quand nous allions en studio, nous étions vraiment face à une feuille blanche. Les chansons de cet album sont très différentes. Nous avons deux ballades pures, qui n'ont pas été faites avec un synthétiseur, mais aussi des pistes avec de fortes lignes de basses.

Qu'on les aime ou qu'on les déteste - aucun autre groupe allemand n'a fait parler de lui autant que Tokio Hotel. Veulent-ils à présent le montrer à tous ceux qui ont toujours dit qu'il ne fallait pas les prendre au sérieux?

Bill: J'ai parfois un peu peur que les gens ne nous détestent plus autant qu'avant. Rien n'est mieux pour la carrière que de faire parler de soi. Mais nous n'avions pas prévu ces réactions. Tout le monde a toujours cru qu'une immense équipe marketing se cachait derrière nous. Si les gens avaient su qui se cachait réellement derrière nous, ils se seraient sûrement écroulés de rire. Tout cela s'est passé simplement, sans un plan secret conçu par des gens du marketing qui ont décidé de fabriquer un groupe. Je me réjouis aujourd'hui des avis extrêmes. J'espère qu'il y a encore des gens qui trouvent que nous faisons vraiment de la merde. Le pire serait que les gens soient indifférents.

Les Tokio Hotel font-ils autant parler d'eux aux Etats-Unis qu'en Allemagne? 

Tom: Aux Etats-Unis, rien n'attire vraiment l'attention. C'est une mentalité complètement différente. Même pas les célébrités, les vedettes, qui ne savent en fait rien faire. Ça n'existe pas en Allemagne, où les célébrités sont plutôt des « stars-poubelles ». Ici, au contraire, les célébrités se tiennent sur le tapis rouge aux côtés de véritables rock-stars.

Travaillez-vous beaucoup?

Bill: Depuis que l'album est terminé, nous avons à nouveau de longues journées de travail. Tom et moi sommes réellement impliqués dans tout. Il n'y a pas un e-mail qui ne passe pas par notre bureau. Nous dessinons le design des produits et je participe même aux réunions pour le merchandising. Parce que nous ne pouvons pas supporter que quelqu'un décide des choses à notre place. Je ne veux pas avoir de supérieur. Pour ce nouvel album, c'est encore plus extrême. J'aimerais parfois en faire moins, mais nous n'y arrivons pas, parce que nous sommes de vrais maniaques du contrôle. Parfois j'aimerais être juste le chanteur, qui se repose et laisse les autres s'occuper de tout.

Avec le recul, y a-t-il quelque chose qui vous a semblé pénible à faire ?

Tom: Personnellement, j'ai trouvé tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant absolument génial. C'est exactement ce que j'ai toujours voulu faire. Tant que je peux me remémorer l'état d'esprit dans lequel j'étais à l'époque, rien ne m'est difficile et pénible. Je repense parfois à notre dernière tournée européenne, je regarde le DVD et je me dis « J'espère qu'on arrivera à faire aussi bien à la prochaine tournée. » On veut se pousser soi-même pour s'améliorer sans cesse. 

Dans la vidéo "Bill's Special Pill" sur votre site, Bill nous surprend avec un commentaire sur les drogues: "Mais avec un peu d'héroïne et un peu de cocaïne, tout va bien." Était-ce juste une blague ou doit-on se faire du souci pour vous?

Bill: Non, dans ce cas-là, c'était juste une blague. Une personne qui serait vraiment dépendante de l'héroïne ou de la cocaïne n'en parlerait pas comme ça. Je ne peux pas nier que nous nous sommes beaucoup amusés ici, j'aime beaucoup la vie nocturne et tout ce qui va avec. Je dois quand même dire que la vie nocturne en Europe est bien meilleure qu'à L.A. L.A. est en fait une ville assez ennuyeuse. Mais j'aime sortir, faire la fête et boire. J'adore cette vie ! En Europe, nous n'avions pas l'occasion de faire cela. Mais je ne suis pas encore accro à l'héroïne !

Kings of Suburbia, Tokio Hotel – Critique

Les jumeaux Kaulitz viennent d'avoir 25 ans et ils surprennent, voire même choquent, leurs anciens fans avec des textes anglais et des sons électroniques. Des chansons pops simples et élégantes, avec des mélodies extrêmement claires sont associées à des textes sentimentaux et à la voix par moment pathétique, mais toujours reconnaissable de Bill Kaulitz. Ce n'est pas innovant et surprenant, car l'album semble sortir d'un kit de construction et est assaisonné des ingrédients prometteurs utilisés par Lady Gaga et Depeche Mode, mais aussi Radiohead et Coldplay. Le phénomène allemand a été englouti par le mainstream. Dommage.

Traduction par *Elena* pour les FCs Officiels français et belge - Source : wz-newsline.de