19/09/2014

#2714 News Tokio Hotel



Article-Universal Music Allemagne - 17/09/2014

Tokio Hotel, "Kings Of Suburbia", 2014

7 millions de disques vendus à travers le monde, des disques de platine dans 68 pays et un concert devant 500 000 personnes au pied de la Tour Eiffel, stars de la télé et sujets préférés de la presse people. Des superstars au sens propre du terme. Un groupe si grand, que chacun de leurs pas est accompagné par une armée de photographes.

Bill et Tom Kaulitz ont échangé tout ceci contre l’anonymat de Los Angeles. Dans une ville, dans laquelle on n’est pas reconnu directement dans la rue. Une métropole, où les paparazzis ont d’autres priorités. Des conditions idéales, pour donner une nouvelle vie à leur groupe.

« Lorsque nous sommes arrivés aux USA, je ne pouvais plus entendre le nom « Tokio Hotel ». J’en avais assez », révèle Bill. « Nous devions trouver ce que nous voulions vraiment dans la vie. Pour cela, nous avons d’abord mis la musique et notre carrière de côté, vidé notre tête et risqué un nouveau départ radical. »

« Je n’étais plus certain de vouloir de tout ça », approuve Tom. « Le prix élevé, que nous avons du payer pour notre succès, toute cette folie, je ne les imaginais plus dans ma vie. Mais à Los Angeles, nous avons redécouvert le plus important-notre amour pour la musique. »

Kings of Suburbia, le nouvel album du groupe, en est le résultat. Un ensemble de chansons, qui flambent et ne pâlissent jamais. Cet album reflète le spectre entier de la nouvelle vie des frères, les nuits sauvages, les matins de gueule de bois, un album influencé par une année d’inventions intensives, par les escapades sans fin dans les clubs de Los Angeles. Libre de toute souci et sans compromis.

En ressentant à travers chaque pore, dans des chansons comme « Feel it all » et « Girl got a gun », l’atmosphère suante des clubs et des nuits de danses sans fin, jusqu’au son plus doux et introverti de « Run Run Run » (premier extrait) et « Love who loves you back », on comprend que les jumeaux Kaulitz sont allées aux limites de leur raison et de leur sobriété. Qu’ils ont compris qu’il était possible de refléter leur nouvelle vie dans leurs chansons. Une chanson pour toutes les fêtes, qui ne toucheront jamais à leur fin.

Kings of Suburbia est plein d’authenticité, car Tokio Hotel a vécu l’entièreté de leurs chansons et leurs nuits ont donné vie à celles-ci. « Les producteurs appréciaient le fait que j’aille directement du club au studio d’enregistrement pour donner vie à mon chant », explique Bill en riant. « C’est ainsi que sont nées beaucoup de chansons. Nous avons saisi directement ces moments. »

« Pour cet album, nous avons fumé une quantité de cigarettes, descendu des bouteilles et y avons passé beaucoup de nuits, précise Tom, avec un rire entendu. « Nous n’avons manqué aucun lever de soleil pendant l’enregistrement. »

Kings of Suburbia est un album de défis et sans compromis de la part de Tokio Hotel. Certes, ils ont travaillé avec un choix éclectique de producteurs, mais aussi avec des collaborateurs de confiance comme Jost, Rock Mafia et Guy Chambers. S’y ajoutent des influences de certains DJ’s des clubs les plus chauds de Los Angeles. Mais pour la première fois de leur carrière les frères Kaulitz étaient à la barre et se sont partagés le travail en studio. Tom s’est senti de toute évidence à l’aise dans son nouveau rôle de force productrice et a montré ses capacités, non seulement à la guitare, mais aussi au clavier, à la batterie et au synthé.

« Sur beaucoup de chansons ma guitare a servi de simple outil. Je me voyais plus qu’en simple meneur et producteur du groupe et pas seulement en guitariste. Nous avons travaillé mutuellement pour créer l’album parfait. Chaque son sur cet album est exactement comme nous avons voulu qu’il soit. Nous avons produit nous même la plus grande partie. »

Les membres du groupe, Georg Listing et Gustav Schäfer ont naturellement pris part à cette folie. Les instruments en live ont été mêlés à des sons électroniques, pour à terme créer un album, qui serait différent de tout ce qu’on a entendu de Tokio Hotel jusqu’à maintenant. Avec Kings of Suburbia ils ont redécouvert leur envie de vivre et leur envie de faire de la musique. Loin des feux de la rampe, loin des aspects positifs et négatifs de la gloire, ils ont pu plonger dans un monde de plaisirs simples et parfois téméraires, se sont découverts à nouveau et ainsi, créer un nouveau monde pour eux-mêmes.

« C’est comme ça, que nous avons vraiment pu profiter de la vie. Nous avons quitté l’école à 15 ans, avons démarré le groupe, et à partir de ce moment nous n’avons plus eu de vie privée. Il n’y avait que Tokio Hotel », se rappelle Bill. « Nous avons été poursuivi par notre propre succès et quelque part, nous avons toujours cherché à fuir tout ceci. Nous voulions simplement savoir, ce qu’était une vie normale. 

Tom ajoute : « Parfois tu veux vraiment pouvoir faire des choses simples. Et ici j’ai pu faire du vélo, aller au supermarché ou bien conduire ma voiture. Ça m’a vraiment rendu heureux. »

Les Tokio Hotel ne sont pas naïfs. Les lois de l’industrie de la musique montrent bien qu’on ne peut pas simplement disparaître pendant cinq mois-en l’occurrence, pendant cinq ans-et s’attendre ensuite à ce que tout soit comme avant. Mais les garçons sont assez courageux, pour mettre cette théorie à l’épreuve. Ils ont déjà conquis le monde une fois et sont prêts à recommencer. Mais cette fois selon leurs conditions.

« Il est évident que c’est un risque », explique Bill. « Mais avec cet album tout est exactement comme nous l’avions imaginé et c’est la première fois que nous pouvons le dire honnêtement. Nous avons tout fait comme cela nous convenait. Personne d’autre n’a écrit de chansons que nous allions devoir « vendre ». L’album est 100% nous, 100% Tokio Hotel. On se sent réellement bien de pouvoir dire cela !


Traduction par la ST France - www.tokiohotelcercle.blogspot.fr - Merci de citer la source :)